Gabriel-Maria, de son vrai nom Gilbert Nicolas, est né aux environs de Riom, en Auvergne (France), sans doute entre 1460 et 1461. Il appartient à une famille de notables ruraux, « de gens d’honneur, de bonne renommée et fort riches », selon la Chronique de l’Annonciade. Gilbert est le cadet de trois enfants. Il a un frère, Jean, et une sœur, Isabelle, ainsi que deux neveux qui suivront son exemple et entreront comme lui dans l’ordre de Saint-François, peu après les années 1500.

De sa jeunesse, presque rien n’est dit, à part une allusion à un amour platonique pour une jeune fille que le jeune garçon aurait eu. Ainsi, on arrive rapidement à l’événement majeur qui va éveiller sa vocation religieuse. Au cours de la fête de la Conception de Notre-Dame, un 8 décembre certainement, Gilbert entend le fervent sermon qu’un franciscain prononce sur le thème de la pureté de la Vierge Marie, c’est à dire, sur son immaculée conception.

Ce sermon le bouleverse. Il décide alors de renoncer au mariage pour se vouer totalement au Christ et à la Vierge Marie dans la vie religieuse, et plus précisément, dans la vie franciscaine. Après avoir sollicité son admission auprès de plusieurs couvents de frères mineurs, il fait son noviciat au couvent de Notre-Dame de Lafond, près de La Rochelle, aux alentours de 1475-1477, puis arrive dans la région d’Amboise.

Son activité au sein de l’ordre franciscain est assez bien connue ; elle s’insère au sein de l’observance franciscaine, c’est-à-dire, au sein de ce mouvement spirituel dont font partie les frères désireux de vivre plus étroitement la Règle de saint François. Cette idée de réforme, en ce temps-là, n’est pas le propre des fils de saint François ; elle traverse tous les ordres religieux, voire la société même. Le pouvoir royal de l’époque, comme le pouvoir ecclésiastique, la soutiennent.

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