Le jardin de Pâques à Grentheville

« Plus douce que la Lumière du premier matin, la grâce de s’éveiller libres et sauvés !

Plus vive que le feu, la joie de célébrer notre Pâque !

Plus fraîche que l’eau vive, la grâce des nouveaux baptisés !

Plus jeune que le monde sortant des mains du Créateur, le Christ en son éveil !

Réjouissons-nous avec le Père, exultons dans l’Esprit : Christ est ressuscité ! Voilà la bonne nouvelle de Pâques ! »

A Grentheville, les cérémonies du Triduum pascal ont été  vécues dans un climat porteur. Jeudi saint, le temps des mystères révélés, du partage du Pain de Vie, de l’offrande, de l’agonie. Après le repas d’adieu, le dépouillement du sanctuaire au chant du Psaume 21 nous fait communier au Christ abandonné des hommes, ne cherchant que la Volonté de son Père. Vendredi saint, office de la Passion et chemin de croix nous unissent à son sacrifice. Et voici le samedi saint, jour du silence, de l’attente paisible de la résurrection, temps de l’espérance avec Marie.  Puis c’est la veillée, le Feu nouveau, l’Alléluia, la joie qui déborde ! Christ est ressuscité !

Cette année, les fidèles ont été frappés par la beauté des décorations de la chapelle. Décors soignés et évocateurs. A Pâques, profusion de fleurs, comme un jardin planté au cœur de l’église ! Remercions tous ceux qui y ont travaillé : Père, Sœurs, amis…

Terminons par une parabole contée par le Père Delsarte pour la nuit de Pâques :

« Un roi avait trois Fils. Sentant sa mort venir, il voulait qu’un de ses trois fils hérite de son Royaume. Comme il ne voulait pas diviser son Royaume en trois parties, il proposa un marché à ses trois fils qui furent d’accord. Il leur dit alors :

Mon Royaume reviendra à ma mort à celui qui sera capable de remplir complètement la grotte qui se trouve au fond du palais. Pour ce faire, il donna à chacun une pièce d’or.

Le premier fils était grand et fort, il décida d’acheter du bois, le coupa et le rangea ! Ce fils fut courageux, certes, mais hélas, il ne remplit pas totalement la grotte. C’est l’image de nos efforts qui restent vains quand nous comptons trop sur nous-mêmes…

Le deuxième fils, plus paresseux, acheta des plumes, mais lui non plus ne remplit pas la grotte. Un coup de vent survint et tout s’envola dehors. C’est l’image de cette partie superficielle et éphémère de nos vies.

Le troisième fils, lui, n’avait pas beaucoup d’idée. Il avait cependant un grand cœur. En chemin vers le magasin avec sa pièce d’or, il acheta de la nourriture pour une famille d’émigrés qui avait faim. Ensuite tout en marchant, il paya un nouveau toit à une famille sinistrée par le dernier cyclone. Et il fit encore mille et une choses pareilles.

En arrivant au magasin, il ne lui restait plus qu’une petite piécette d’argent. Il demanda au marchand ce qu’il pouvait bien acheter avec ce petit sou qui lui restait de sa pièce d’or. Et le marchand de lui répondre : une bougie.

Je ne sais si c’est de la bougie que lui vint la lumineuse idée d’aller dans la grotte avec celle-ci, mais toujours est-il que la lumière de la flamme emplit toute la grotte.

Et c’est ainsi que, grâce à l’élan de son cœur, il hérita du Royaume.

Cette merveilleuse lumière de la résurrection est une invitation à vivre intensément notre vie, sur des valeurs éternelles, comme l’a fait si bien ce Colonel de gendarmerie, un chrétien convaincu. (Le Colonel Beltrame)

N’oublions jamais qu’une simple petite flamme peut éclairer entièrement notre vie intérieure et celle des autres. Soyons de petits cierges pascals, là où nous vivons. »

A chacun bonne fête de Pâques !

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