Temps pascal, temps de lumière…., temps d’espérance.

« Frères, nous vous exhortons à louer Dieu, et c’est le sens du salut que nous échangeons en ces jours : Alléluia, Louez le Seigneur, voilà ce que tu dis à ton voisin et ce qu’il te répond lui-même. Nous avons tous ce mot à la bouche et nous louons Dieu. Mais il nous faut le louer de tout notre être, non pas des lèvres et de la voix seulement, mais de toute notre conscience, de toute notre vie, de toutes nos Å“uvres. Assurément nous le louons dans l’église quand nous y sommes rassemblés; mais quand chacun retourne à ses affaires, il semble qu’il doive cesser de louer Dieu. Qu’il ne cesse pas de bien vivre et par toute sa vie il louera Dieu. Oui, tu cesses de louer Dieu quand tu t’éloignes de la justice et des Å“uvres qui plaisent à Dieu.

Car si tu ne t’écartais jamais du bien, qu’importe que tes lèvres soient muettes, toute ta vie parle et les oreilles de Dieu entendent ton cÅ“ur. Comme nos oreilles entendent nos paroles, les oreilles de Dieu entendent nos pensées. Or on ne peut mal agir quand on a de bonnes pensées. Nos actes procèdent de nos pensées et l’on ne peut rien faire, on ne peut même bouger le petit doigt sans que d’abord la pensée ait donné ses ordres. […]

Alors, frères, ne vous attachez pas seulement aux paroles : quand vous louez Dieu, louez-le de tout votre être; que votre voix, votre vie, vos actions, que tout chante. Et s’il est encore des gémissements, des afflictions, des tentations, espérons que tout cela passera et que viendra le jour où nous le louerons sans plus cesser » (Saint Augustin, Prier Dieu. Les psaumes, Cerf 1964, édition de 1982, p. 198-199 : psaume 148.)

Shares
Share This