Gabriel-Maria : un homme habité par la miséricorde

Gabriel-MariaMois d’août, mois consacré au bienheureux père Gabriel-Maria dont la fête est le 27. En cette année de la Miséricorde, voici un extrait de la vie de Gabriel-Maria, écrite dans les années 1556 par sa nièce, soeur Françoise Guyard : elle évoque la grande miséricorde de son oncle.

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« Si je voulais parler de sa grande charité et pitié, il me faudrait un livre car, par pitié, il recevait tous les affligés et les fautifs. Par une charité bienveillante, il les réconfortait et les pardonnait de leurs fautes, plus désireux d’être accusé de miséricorde que de rigoureuse justice, imitant en cela le Père Tout-Puissant de Miséricorde qui a dit : « bienheureux, les miséricordieux ».

Il avait toujours dans le cœur, sur ses lèvres et dans ses œuvres la miséricorde, car Dieu aime par-dessus tout la miséricorde, comme il est écrit dans l’Évangile. Il exhortait chacun à avoir une grande confiance et une grande espérance en la miséricorde de Dieu, quelque mal ou péché qu’il ait commis : car Dieu est plus prêt à nous pardonner que nous ne sommes à le lui demander. Et comme notre Mère l’Église dit que le propre de Dieu, c’est principalement la miséricorde, il s’étudiait de tout son pouvoir à faire miséricorde à chacun et à donner à chacun l’espérance de revenir à la miséricorde de Dieu.

Ceux qui pouvaient venir à lui pour se confesser s’estimaient être dans une grande espérance en la miséricorde de Notre Seigneur car l’une des grandes grâces qu’il avait, c’était de ramener et d’affermir un pauvre pécheur dans l’espérance. Parce que le doux Jésus avait souffert et mérité pour tous les humains, tous les péchés étaient pardonnés. Souvent, il disait que la miséricorde de Notre Seigneur était si grande que, pour toute réparation de péché, Il ne demandait rien sinon de lui dire de bon cœur, avec contrition : « Mon Dieu, je me repens de vous avoir offensé. Mon Dieu, je déclare, moyennant votre grâce, de ne plus vous offenser et, afin de me garder de vous offenser, je vous prie de me protéger à l’avenir ».

Quelquefois, on lui disait que la justice divine était bien grande, il répondait : « La justice divine est merveilleuse : elle est telle qu’après la mort, il n’y a plus d’appel. C’est chose terrible que de tomber dans la main du Dieu vivant. Mais, tournez la page : la miséricorde de Dieu est cent fois plus grande, car tant en la vie qu’en la mort, et après la mort d’une personne, vous trouverez que la miséricorde de Notre Seigneur est grande et abondante. Qui a la charge d’entendre en confession de pauvres pécheurs ignorants, ou d’autres en ennui et troublés en leur esprit, n’ayant pas l’espérance du pardon, il faut qu’il travaille le plus qu’il pourra à les ramener à l’espérance de la miséricorde de Dieu ….  Mes frères si vous saviez combien la miséricorde de Dieu est grande, et combien sa bonté est vue en tous lieux, nations et contrées.»

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Poème au Père Gabriel Maria

PGM

Enfant bienveillant, doux et bon,
Tu fus conquis par un sermon.
Dès lors la Vierge devint ton Etoile et ta Dame.

Tu cherchas ta voie chez François,
Humble serviteur du grand Roi.
Tu courus sur ses traces pour l’honneur de ta Dame.

prologue

Gardien, ministre, confesseur,
Bienfaisant et consolateur,
Tu pratiquas le chemin des vertus pour ta Dame.

Pour édifier l’œuvre de Jeanne,
Sans fin tu dispensas la manne.
L’Annonciade serait conforme à sa Mère et Dame.

PGM-image

Le Magnificat dans ton cœur,
Après une vie de labeur,
Tu rejoignis doucement la patrie de ta Dame.

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