Jésus, la clef
Chers amis,
« LE REDEMPTEUR DE L’HOMME, Jésus-Christ, est le centre du cosmos et de l’histoire. »
Ainsi commence la première Encyclique de Saint Jean-Paul II. (Jean-Paul II, Redemptor Hominis, 1979) Quelle affirmation forte et vaste ! Elle a de quoi remplir notre méditation du mois d’Août ! Je me figure ce centre qu’est le Seigneur comme une clef : Jésus-Christ, est la clef du cosmos et de l’histoire. Non pas une clef USB ni même la clef anglaise de votre caisse à outil mais la clef qui ouvre la porte et permet de sortir de notre domicile plus ou moins exigu pour aller vers le vaste monde  et plus encore, qui nous permet de voir ce que la porte fermée rendait invisible ;  la clef sans laquelle tout demeure incompréhensible, impénétrable et opaque. Quand vous avez en main la bonne clef, aucune porte aussi épaisse, aussi grande et lourde soit-elle ne peut rester close. Aucun seuil ne peut rester définitivement infranchissable. Jésus-Christ est cette clef unique et plus précieuse que tout qui donne de voir comme Dieu voit, qui nous fait entrer dans la contemplation de l’au-delà de tout ce qui existe, de tous les évènements. Jésus est cette clef qui ouvre la porte de l’instant présent pour y discerner l’éternel aujourd’hui.
La clef ouvre la porte pour sortir de chez-nous mais aussi pour y entrer : ainsi, Jésus est la clef qui nous ouvre à la connaissance de nous-mêmes tels que Dieu nous connaît, dans toute notre vérité la plus profonde, celle que nous avons du mal à regarder.
Cette clef, nous ne pouvons jamais la perdre ! Elle est à la portée de notre main, à la portée de notre cœur ! Peut-être que nous n’osons plus en faire usage, peut-être pensons-nous que la porte fermée devant nous l’est définitivement : alors que peut donc faire cette clé ? Justement, elle peut tout ! Car « rien n’est impossible à Dieu ». Il faut juste poser un acte profond de confiance.
Jean-Paul II dans cette même Encyclique, nous livre encore des perles pour aller plus loin dans cette méditation :
017| Le Christ, Rédempteur du monde, est celui qui a pénétré, d’une manière unique et absolument singulière, dans le mystère de l’homme, et qui est entré dans son « cÅ“ur ». C’est donc à juste titre que le Concile Vatican II enseigne ceci: « En réalité, le mystère de l’homme ne s’éclaire vraiment que dans le mystère du Verbe incarné. Adam, en effet, le premier homme, était la figure de celui qui devait venir (cf. Rm 5,14), le Christ Seigneur. Nouvel Adam, le Christ, dans la révélation même du mystère du Père et de son amour, manifeste pleinement l’homme à lui-même et lui découvre la sublimité de sa vocation ».
005| L’homme ne peut vivre sans amour. Il demeure pour lui-même un être incompréhensible, sa vie est privée de sens s’il ne reçoit pas la révélation de l’amour, s’il ne rencontre pas l’amour, s’il n’en fait pas l’expérience et s’il ne le fait pas sien, s’il n’y participe pas fortement. C’est pourquoi, comme on l’a déjà dit, le Christ Rédempteur révèle pleinement l’homme à lui-même
(…)L’homme qui veut se comprendre lui-même jusqu’au fond ne doit pas se contenter pour son être propre de critères et de mesures qui seraient immédiats, partiaux, souvent superficiels et même seulement apparents; mais il doit, avec ses inquiétudes, ses incertitudes et même avec sa faiblesse et son péché, avec sa vie et sa mort, s’approcher du Christ. Il doit, pour ainsi dire, entrer dans le Christ avec tout son être, il doit « s’approprier » et assimiler toute la réalité de l’Incarnation et de la Rédemption pour se retrouver soi-même. S’il laisse ce processus se réaliser profondément en lui, il produit alors des fruits non seulement d’adoration envers Dieu, mais aussi de profond émerveillement pour soi-même.
S’approcher du Christ, entrer dans le Christ qui attire à Lui tous les hommes, (« Et moi, une fois élevé de terre, j’attirerai tous les hommes à moi. ») Jn. 12, 32, se laisser éblouir  par son insondable richesse (Eph. 3, 8 « à moi, le moindre de tous les saints, a été confiée cette grâce-là , d’annoncer aux païens l’insondable richesse du Christ ») Et alors nous comprendrons que cette clef est Le véritable trésor : En ce mois d’août où beaucoup sont en vacances, n’ayons pas peur de proposer cette clef à tous ceux que nous rencontrons : à ceux qui ne savent plus qu’elle existe, à ceux qui n’osent plus s’en servir, à ceux qui se trouvent devant une porte close….Ayons l’audace d’être missionnaire et de proclamer avec Saint Jean-Paul II : « LE REDEMPTEUR DE L’HOMME, Jésus-Christ, est le centre du cosmos et de l’histoire. »
Jésus est la clef du vrai bonheur ! Bonnes Vacances et Joyeuse fête de l’Assomption.
Rappel : le Parcours Magnificat
Soeur Marie de l’Annonciation