Devant ce qui bouleverse et depuis bientôt deux ans nous sommes bouleversés par cette pandémie qui n’en finit pas il faut bien le dire, un sentiment de crainte et d’insécurité peut nous saisir. Et cela paralyse. Emprisonne. Obscurcit. Car la crainte met dans l’obscurité nos facultés. Véritable prison. Comment faire pour en sortir et retrouver la lumière qui est vie. Celle qui ne passe pas. Car nous sommes faits pour la vie. L’Enfant de la Crèche est venu nous la donner.
La lumière que vient nous apporter le Christ est celle du bien, ce bien qui a raison du mal et du péché, ce bien qui est l’amour même qui l’emporte sur toute haine et sur toute mort. La crèche où repose l’enfant est lumineuse ; elle est comme une lumière dans la nuit qui oriente vers la bonne direction les voyageurs perdus dans l’obscurité.
Lumière signifie aussi vérité, connaissance, par opposition au mensonge, à l’ignorance. Cette lumière qui est vérité, est celle de l’Amour, de l’Amour vrai et véritable. De la crèche de Bethléem s’est levée la lumière véritable qui, depuis, ne s’est jamais éteinte. Cette lumière est celle de la foi au Christ-Sauveur qui a atteint des hommes et des femmes de toutes cultures, de tout temps, de tout pays. Et la lumière de la foi a enveloppé ces hommes et ces femmes de bonté pour tous, elle les a ouverts au pardon, au don de soi, à l’attention pour les plus faibles et les plus pauvres. Depuis, c’est un courant de bonté qui s’écoule de siècle en siècle et qui humblement fait barrage à tout ce qui lui est contraire. Cela peut paraître dérisoire. Et pourtant, c’est réel. Ce courant de bonté, nous le voyons dans tant de vies données, tant de vies de saints, connus et inconnus.
Cette lumière, qui est amour et vérité est aussi paix. Cette paix est celle qu’apporte l’Évangile, la Bonne Nouvelle de la Paix de Dieu. Beaucoup la recherchent cette paix et la désirent au fond même de leurs détresses. Le plus beau cadeau que l’on puisse faire à une personne en prise aux doutes, aux scrupules, à toute forme de désespérance, c’est bien de la remettre sur un chemin de paix et d’espérance, de lui montrer discrètement où se trouve ce chemin…
Et puis, pensons à tous ces lieux de paix qui ne font pas la une des informations, mais qui réellement, dans le silence et la discrétion la répandent, à tous ces lieux où se célébre l’eucharistie, sacrement de paix et de lumière, à ces lieux où tant de petits gestes de paix redonnent courage et confiance en la vie. Alors…oui, bonne année à tous car l’espérance est bien là !