Juridiction franciscaine
Notice
Le monastère des Annonciades de Douai est une fondation du monastère de Béthune.
Le service des archives de la Mairie de Douai conserve encore le procès verbal de la délibération du conseil échevinal qui a eu lieu en 1612 à propos de l’installation des Annonciades à Douai.
Origine de la fondation : une certaine Jeanne Vilain de Gand de Rasteinghien entre au monastère des Annonciades de Béthune et fait profession. Ses qualités sont telles qu’elle est choisie pour aller fonder le monastère de Douai avec cinq autres sœurs de la communauté : les sœurs Marie de Midelbourg, Hélène de Croy, Jeanne Tulart, Marie Mathon, Jacqueline Gangouart. Elles arrivent à Douai le 19  juillet 1613, accompagnées du père André de Soto, franciscain, confesseur du roi et commissaire général des Pays Bas. Après avoir eu le consentement des magistrats de la ville, elles prennent possession de leur maison donnée par Madame Delabert de Wacal (ou Wasqwalle), fondatrice de ce couvent. Après avoir gouverné le monastère de Douai pendant 15 ans, sœur Jeanne de Rastenghien, est nommée pour aller fonder celui de Lille.
La fondatrice, Madame Delabert de Wacal (ou Wasqwalle), a été enterrée dans l’église du monastère. En creusant le sol, en effet, une pierre tumulaire a été retrouvée portant cette inscription : « Icy gist damoiselle Barbe de Habarcq vefve de feu Carle de Wasqwalle, en son vivant équier, sieur dudit lieu, donnatres de la maison des annnciades en Douay, laquelle trespasa le 21 jour d’octobre en l’an 1616 – priez Dieu pour son âme ».
Les archives départementales du Nord possèdent un fonds assez important concernant le couvent des Annonciades puisqu’il comprend 46 dossiers relatifs au temporel de ce monastère, une lettre patente de 1770 – (qui maintient les Annonciades dans la propriété des fonds qu’elles ont acquis postérieurement, en 1681, et des rentes constituées à leur profit depuis 1738) – 3 dossiers relatif aux dots des religieuses, un dossier de correspondance générale (1631-1783).
Au moment des événements révolutionnaires de 1789, le monastère compte 22 religieuses de chœur, 4 sœurs converses. La communauté a été expulsée le 14 septembre 1792, et le couvent vendu le 7 septembre 1795.
Sources manuscrites
Archives départementales du Nord, manuscrit 143 H 1-6, 143 H 46 ; Archives franciscaines de St-Trond (B) déposées au Kadoc, Université Catholique de Louvain ; Bibliothèque Municipale de Douai MS 1108, registres de vêture et professions.
Sources imprimées
Dechristé L. Douai pendant la révolution, Douai, 1880. Voir le passage concernant les annonciades.
Duthillaeul B.R, Histoire ecclésiastique et monastique de Douai, Douai, 1864.
Goyens Jérôme, ofm, « Des couvents de l’un et l’autre sexe qui composent actuellement la province de Saint-André », FF., 1921, t. 4, p. 125-147 et 376-398. Sur le couvent de Douai, p. 133, 143, 144, 391-392.
Lestoquoy J., La vie religieuse en France du VIIe au XXe siècle, Albin Michel, 1964, p. 198 et 199.
Revue La France Franciscaine, tome IV (1921) 125-147 ; 376-398.
S.A, « Religieuses annonciades », dans Souvenirs à l’usage des habitants de Douai, chez Deregnancourt, 1822.
Ouvrages généraux sur les monastères annonciades du Nord-PicardieÂ
Bliaux Fabienne, « Les saintes claires d’Amiens au XVIIIe siècle », Revue du Nord, tome 79, n° 319, janvier‑mars 1997, p. 101‑118.
Bliaux Fabienne, Les « Saintes‑Claires » d’Amiens ou 350 ans de dévotion à sainte Colette, 1440‑1790, Mémoire de Maîtrise sous la direction de Madame Marie‑Claude Dinet‑Lecomte, faculté d’histoire et de géographie, université de Picardie Jules‑Verne, 1995, 128 p., p. 118 et sv : chapitre 9, Mademoiselle de Louvencourt, du Saint‑Sacrement aux « Petites saintes Claires ».
Bliaux Fabienne, Les Franciscaines picardes du concile de Trente à la Révolution, D.E.A., sous la direction de Monsieur le Professeur Alain Lottin, président de l’Université d’Artois, Université d’Artois, 1995‑1996, 101 p.
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