Le Père Paul Naumowicz MIC, Supérieur de la province polonaise de la Congrégation des Pères Mariens, a présidé la messe solennelle dans notre église, Notre-Dame des Dix Vertus Evangéliques.
Il a prononcé l’homélie devant une assemblée nombreuse, en commentant surtout la première lecture du livre d’Isaïe (54: 2-5):
Parole du Seigneur adressée à Jérusalem : Élargis l’espace de ta tente, Déploie sans hésiter les toiles de ta demeure, Allonge tes cordages, renforce tes piquets ! Car ta descendance va éclater dans toutes les directions. Elle recueillera l’héritage des nations, Elle peuplera des villes abandonnées. Ne crains pas, tu ne seras pas confondue ; N’aie pas honte, tu n’auras plus à rougir. Car tu oublieras la honte de ta jeunesse, Tu ne penseras plus au déshonneur de ton veuvage. Ton Époux, c’est ton Créateur, « Seigneur de l’univers » est son Nom. Ton Rédempteur, c’est le Dieu saint d’Israël. « Il se nomme Dieu de toute la terre ».
Le peuple d’Israël avait beaucoup souffert, avant que ces paroles de Dieu ne lui fussent adressées.  Il fut déporté et le Temple de Jérusalem détruit. Humainement parlant, tout semblait perdu, sans espoir,  ni aucune chance pour l’avenir.
Et c’est justement dans cette situation tragique, que Dieu a désiré faire alliance avec son peuple élu, le rendre heureux, en l’épousant, en l’aimant !
Comme Israël, sainte Jeanne a été touchée par le malheur et le déshonneur. Elle n’a pas été aimée, ni par son père ni par son mari. Marquée par un handicap physique, depuis sa plus jeune enfance, elle a connu le rejet, l’humiliation, les jugements injustes, les souffrances physiques, morales et spirituelles. Sur un plan humain, sa vie ne fut qu’une série de souffrances et d’épreuves.
Mais sainte Jeanne ne s’est pas renfermée sur elle-même, ne s’est pas arrêtée sur son propre malheur, ni sur ses souffrances. Elle s’est tournée vers Dieu,  ne cherchant qu’en Lui sa force, son réconfort et le sens des événements. Elle s’est unie à Lui avec confiance par le Sacrement de l’Eucharistie,  la méditation de sa Parole,  la contemplation de sa Passion. C’est sur ces trois piliers qu’elle a fondé sa vie.
Comme Israël, sainte Jeanne a apprit à  s’ouvrir à l’amour du Seigneur.
Mais cette alliance de miséricorde ne concerne pas seulement Israël et sainte Jeanne, mais aussi chacun de nous !
Nous sommes tous touchés soit par une pauvreté, soit par un manque d’amour, d’amitié, d’argent, ou de santé etc.
A travers notre vie, remplie d’épreuves et de difficultés, nous sommes appelés à vivre une authentique et profonde relation d’amour avec le Seigneur.
A la fin de la messe tous étaient invités à embrasser les reliques de Sainte Jeanne, enchâssée dans un magnifique reliquaire en forme d’étoile puis à venir nous retrouver autour d’un verre de l’amitié toujours très apprécié.
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