Juridiction de l’Ordinaire

 

Notice

Merksem

Ancien monastère des Annonciades de Merksem

Le monastère de Merksem a été fondé par le monastère annonciade de Geel, en 1898.

Au mois de décembre 1897, l’abbé Dufos, curé de la paroisse Saint-François d’Assise de Merksem adresse à l’Ancelle du monastère de Geel une requête pour demander la fondation d’un monastère sur sa paroisse afin de s’occuper de la « jeunesse féminine ». L’Ancelle, mère Marie Louise Bollansee, accepte. Le futur monastère va se situer rue Terlindenhof, au numéro 204. La date de fondation est le 15 septembre 1898 et la première ancelle se nomme mère Marie-Pacifique De Bon.

La fondation s’enracine. Arrive la Première Guerre mondiale. Le 8 octobre 1914, la communauté doit se réfugier en Hollande. Après quelques jours, les religieuses retrouvent leur couvent, pillé. Mais la vie reprend son cours. En septembre 1929 ont lieu les fêtes du tricentenaire du monastère de Tirlemont (1629-1929). A cette occasion mère Marie Emmanuel Agniéray, ancelle du monastère de Thiais, en France, se rend au monastère de Merksem pour y rencontrer les Ancelles des trois monastères Belges (Merksem, Geel et Tirlemont). En 1936, le 4 février, après le consentement du Cardinal Van Roey, les sÅ“urs converses reçoivent le scapulaire rouge – elles portaient certainement un scapulaire de couleur blanche – et le 28 mai 1950 leur manteau de chÅ“ur gris est remplacé par le manteau de chÅ“ur blanc. Le 17 avril 1960, jour de Pâques, la communauté adopte la guimpe et le voile portés par les Annonciades de France et par celles d’Angleterre.

Entre 1940-1945, lors de la Seconde guerre mondiale, une partie du monastère, côté clôture,  est occupée par l’armée. Malgré l’occupation militaire du couvent, les sœurs peuvent avoir l’Eucharistie, et l’office des Heures est célébré tous les jours sans interruption. Toutefois, les sœurs chargées de l’enseignement sont obligés de donner leurs leçons en dehors du monastère, dans des locaux mis à leur disposition, par la paroisse certainement. Pendant des mois, les sœurs procurent à des centaines de réfugiés logis, nourriture et vêtements.

Les bombardements endommagent fortement le couvent et les locaux scolaires – trois bombes V sont tombées sur le monastère et huit dans les environs. Toutefois, aucune sœur n’est blessée.  Mais le couvent bombardé est devenu inhabitable. Huit sœurs sont restées sur place, cependant, afin d’y perpétuer la louange divine et de préserver le couvent du pillage. Les autres sont parties : dix pour le couvent de Tirlemont et vingt pour celui de Geel. A cette époque, l’Ancelle du monastère de Tirlemont est mère Marie-Bénédicta, celle du monastère de Geel mère Marie-Mecthilde : un accueil plus que fraternel de la part des deux « couvents sœurs » a été réservé aux sœurs de Merksem.

Le 30 mars 1945 : arrêt des bombardements. Les autorités civiles ordonnent la reprise de l’enseignement. Un premier groupe de sœurs revient donc à Merksem. Les autres sont de retour le 18 mai 1945. Le 20 mai, jour de Pentecôte, il y a une messe d’action de grâce.

Mais la restauration du monastère et de ses locaux scolaires entraîne de gros frais pour la communauté. Un emprunt est sollicité auprès du comité scolaire par l’Ancelle du monastère de  Merksem mais cet emprunt lui est refusé. La communauté prend alors un temps de réflexion et de prière : elle va voir dans ce refus un signe de Dieu, celui d’abandonner l’enseignement. Une supplique est envoyée au Cardinal van Roey afin de lui demander de confier les deux écoles qu’elles ont aux sœurs des Écoles chrétiennes, à Vorselaar, cela, en raison des difficultés financières et du nombre restreint de sœurs pouvant assurer l’éducation – plusieurs étant arrivées à l’âge de la retraite. Le cardinal donne son accord le 24 juin 1948. L’enseignement supprimé, il faut trouver une source de revenus fixe. Plusieurs travaux sont trouvés : basse cour, jardin potager, couture, entretien du linge sacré, travaux de broderie, travaux de lessivage, repassage pour les églises. Le travail ne manque donc pas. Mais le monastère est pauvre. Cependant la communauté n’a jamais manqué ni de bienfaiteurs ni  d’aide.

Le 11 février 1958,les vingt-et-une sœurs de chœur professes prononcent leurs vœux solennels. En effet, vu leur tâche d’enseignement, elles avaient prononcé des vœux simples ; elles adoptent la clôture papale, suivant en cela les directives de Sponsa Christi du Pape Pie XII.

En 1950, à l’occasion de la canonisation de Sainte Jeanne, le monastère fait imprimer des milliers de tracts qu’il diffuse (prières, litanies). En 1952, la communauté édite « Een liefdebloem, levensbeeld, van Z. Marie Augustine » : c’est la biographie de sÅ“ur Marie-Augustine « une fleur d’amour », morte en 1932 en odeur de sainteté.  En 1958, à l’occasion de la cérémonie des vÅ“ux solennels, il y a l’édition d’une brochure présentation l’Annonciade « Liefde en Vrede » – Amour et Paix.

Recrutement : 1946 : 2 ; 1948 : 2 ; 1953 : 1 ; 1954 : 1 ; 1958 : 1. État de la communauté en 1960 : 28 moniales.

En 1943, avec l’approbation du Cardinal Van Roey, la Fraternité de l’ordre de la Paix est fondée à Merksem.  Jusqu’en 1960 : le confesseur ordinaire et extraordinaire, le prédicateur de la retraite sont toujours des franciscains. En 1965, les monastères de Merksem, Tirlemont et Geel fusionnent : les sœurs se regroupent à Merksem. En 1970, elles quittent Merksem pour Westmalle.

Sources manuscrites 

Archives des Annonciades de Westmalle (B) versées au Kadoc (Université catholique de Louvain).

Archives Annonciades Thiais (AAT)

Sources imprimées

Een Liefdebloem, Levensbeeld van zuster Maria-Augustina van de Drieëenheid, Annuntiaat, St.-Franciscus-Drukkerit, Mechelen, 1952. [Une fleur d’amour. Vie de sœur Marie-Augustine Drieëenheid, Annonciade, impr. St-François, Malines, 1952.]

Liefde en Vrede, Uitgave : Klooster der Boodschap, Merksem, sd. [Charité et Paix, édition Couvent de l’Annonciade …]

Othon [de Pavie (Ransan)], Le bienh. Gabriel-Maria …, 1913, Bourges, p. 317-318.

RHF, tome 8, 1931, p. 214.

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