En cette période hivernale, notre église en semaine est généralement vide pendant nos offices mais voilà que du 15 au 21 janvier, il y avait entre autres couleurs, du bleu, du blanc et du rouge ! Que s’est-il donc passé ?
Durant cette semaine, nous avons accueilli pour leur retraite annuelle 9 sœurs et 6 frères des Fraternités monastiques de Jérusalem accompagnés par un prédicateur diocésain. Une semaine de silence hormis les temps de prières soit à l’oratoire soit en commun avec nous. Pour l’office du milieu du jour, l’assemblée côté fidèles était donc parsemée de bleu et blanc, de la couleur de l’habit des sœurs et de la coule des frères, tandis que notre scapulaire rouge marquait la différence, côté clôture. Ils chantaient à quatre voix l’hymne puis nous accompagnaient en deux chœurs pour les psaumes. Le dernier jour, nous avons eu une très belle messe commune alternant leurs chants et les nôtres. Quelques soient nos vocations, l’évangile du jour (Mc 3,20-21) était adapté à tous comme l’a souligné le Père dans son homélie : Le Christ fut incompris par les siens qui affirmaient qu’Il avait perdu la tête. Tous, nous avons quitté les nôtres pour suivre le Christ, ce qui est souvent considéré
comme de la folie, aux yeux du monde.
L’après midi, leur retraite étant finie, ils ont rompu le silence et nous avons eu un temps d’échanges communs où le français et le polonais s’alternaient suivant les intervenants. Il s’agit en effet d’une congrégation internationale dont la langue commune est le français. Leur implantation en Pologne s’est faite en 2010 comme nous et la majorité d’entre eux, français ou polonais, avait vécu en France. Ce fut ainsi l’occasion de retrouvailles après 17 ans, pour Sr Marie de la Miséricorde et Sr Anne Silouane.
Françaises toutes les deux, elles s’étaient connues, laïques, à l’Ecole de Vie des Fraternités de Jérusalem à Paris, chacune cherchant sa vocation. Puis Sr Marie de la Miséricorde avait opté pour l’Annonciade tandis que Sr Anne Silouane entrait dans la Fraternité Monastique de Jérusalem. Elles étaient restées en contact épistolaire et furent providentiellement envoyées toutes les deux en Pologne, chacune pour son institut !
Joie des retrouvailles aussi avec Sœur Joanna, polonaise, qui, elle, dirigeait cette Ecole de Vie avant d’être nommée supérieure de la Communauté de sœurs à Varsovie. Entre temps, nous étions en contact avec elle lorsqu’elle s’occupait de leur magasin à Paris et achetait nos produits monastiques à Thiais. Le monde est petit !
C’était leur première retraite chez nous …mais sans doute pas la dernière. Merci mon Dieu pour ces belles rencontres !