Solennité de Sainte Jeanne de France

Préparatifs
ervir le bon plaisir de Dieu. » Le ton est donné. Monseigneur Michel Guyard, Évêque émérite du Havre,  préside la solennité Sainte Jeanne de France, ce dimanche 12 février 2017 à Grentheville. La chapelle déborde d’amis et visiteurs dans une ambiance recueillie et silencieuse. L’auditoire se fait attentif pour écouter le panégyrique de Sainte Jeanne de France. L’année dernière, une eucharistie particulièrement festive et solennelle nous réunissait pour la consécration de la chapelle et Monseigneur Guyard y était déjà présent avec Monseigneur Boulanger et Monseigneur Santier. Ce souvenir marque toutes les mémoires. Mais, en ce jour, laissons la parole à Monseigneur Guyard  :
«C’est tout naturellement que Jeanne découvrit l’itinéraire décisif de sa vocation qui était ainsi tracé : imiter la Vierge Marie pour comprendre et partager la communion à laquelle Dieu nous appelle, par Jésus et dans l’Esprit-Saint.
Imiter Marie, c’est trouver en elle le modèle le plus parfait de l’accueil du Seigneur, et la manière de répondre à son amour dans la disponibilité et la gratuité de notre consentement à lui faire plaisir en toutes choses .
Reconnaissons que chercher à faire ce qui plaît le plus à Dieu et à Jésus donne une belle dimension dynamique, joyeuse, enthousiaste et plus créative que celle plus austère que laisse entendre à tort, le devoir d’accomplir la volonté de Dieu.
Oui, s’efforcer de faire plaisir au Seigneur, en réponse à la Bonne Nouvelle du Salut qu’il nous a révélé, c’est prendre le chemin des Béatitudes qui ouvrent à la joie de la vraie vie.C’est aussi découvrir que le consentement à mourir à soi-même pour faire vivre nos frères, nous permet d’accéder, dès cette terre, à la joie des prémisses de la résurrection future. Mourir à soi, c’est ouvrir l’espace de notre cÅ“ur à l’action de l’Esprit-Saint qui renouvelle toutes choses. Nous sommes au cÅ“ur des Béatitudes que nous venons de proclamer.
Saint Paul, bien qu’il n’ait jamais cité une seule fois le nom de la Vierge Marie, nous donne une liste de conseils qui me semble bien proche de celle des »dix plaisirs à offrir à Dieu que vous a laissé Sainte Jeanne, et il emploie des mots qui expriment une délicatesse et une douceur que l’on ne retrouve pas toujours dans le style qui lui est familier. C ‘est dire que lorsqu’une communauté est enracinée dans l’amour gratuit de Dieu, ses membres ne peuvent avoir d’autre objectif que celui de déployer toujours plus la communion fraternelle pour la rendre rayonnante dans l’attention mutuelle, ouverte, appelante et joyeuse dans sa prière et sa louange. C’est, mes sÅ“urs, le témoignage qu’au sein de l’Église et pour le monde vous entendez porter. Il est urgent que les chrétiens et tous les hommes de bonne volonté qui croient que l’humanité a un avenir soient les prophètes, par leur engagement concret, d’une Bonne Nouvelle qui nous assure que le service du bon plaisir de Dieu est le chemin le plus sûr pour contribuer au bonheur de l’homme selon son dessein. »
Ces paroles fortes prononcées au cÅ“ur de cette célébration nous ont particulièrement touchées et ont résonné chez nos amis que nous avons retrouvés avec bonheur pour le verre d’amitié. Ce furent de joyeuses retrouvailles avec ceux qui nous sont chers, habitants de cette commune ou de Brucourt, visiteurs venus de loin. La petite Marguerite pour qui nous avons tant prié, semblait rayonnante de vie. Merci à tous ceux qui nous ont aidées dans la préparation de cette fête : le groupe marial, dont la journée de partage avait lieu en ce jour sur le thème de la Parole de Dieu dans l’œuvre de Sainte Jeanne, Jean-Pierre et Patrick entièrement donnés. Que Sainte Jeanne montre sa tendresse pour chacune et chacun.