Le procès de béatification ou de reconnaissance de culte du père Gabriel-Maria vient de faire un pas de plus : en juin dernier, l’enquête diocésaine du procès a été validée par la Sacrée Congrégation pour la Cause des Saints. En route, maintenant, pour le procès romain.
Ce que peut nous dire aujourd’hui Gabriel-Maria :
- Il nous dit l’importance de devenir un artisan de paix et de communion. Sa vie parle en effet de son souci de la paix. À une époque où l’Ordre des Frères Mineurs connaît tant de problèmes internes, contrairement à certains de ses confrères qui tombaient dans la polémique, il a su rester mesuré et prudent, tout en ayant l’audace évangélique indispensable à son apostolat.
- Il nous dit l’importance d’avoir de bons repères dans la vie. Pour Gabriel-Maria, la Vierge Marie a été un repère sur son chemin, l’étoile qui lui a indiqué le sens à donner à son existence. C’est elle qui a éveillé en son cœur le goût du meilleur à donner. Elle a été celle qui lui a fait comprendre que peut-être le Christ l’appelait à le suivre sur la route de l’Évangile. Toute sa vie il a parlé de la Vierge, il a propagé son culte chez les fidèles. Sa pensée mariale, ancrée dans l’Écriture Sainte et la Tradition de l’Église, présente la Vierge comme modèle de vie et de vertus – lointaine annonce de ce que développera par la suite l’enseignement de l’Église et des Papes, particulièrement le Concile Vatican II au chapitre huitième de sa Constitution sur l’Église, Lumen Gentium, et le bienheureux Paul VI dans Magnum Signum et Marialis Cultus.
- Son métier d’homme et de Frère mineur lui a fait découvrir aussi l’importance du sacrement de la confession et de la direction spirituelle. Ses contemporains, ceux qui ont eu la chance de l’avoir pour confesseur ou directeur spirituel, ont reconnu qu’il avait une grâce particulière pour redonner confiance et espérance en la miséricorde de Dieu à ses pénitents et à ses dirigés. En lisant les quelques écrits qu’il a laissés, on devine quelqu’un d’attentif à la vie et d’un équilibre sûr.
- Enfin, son métier d’homme et de Frère mineur l’a conduit à collaborer avec sainte Jeanne de France dans la fondation de l’Ordre de la Vierge Marie ou de l’Annonciade, ce qui met en lumière tout l’aspect heureux, au niveau spirituel et humain, de la complémentarité homme-femme, comme on le trouve chez saint François d’Assise et sainte Claire, et chez d’autres saints dans l’Église.
Une prière pour demander des grâces par l’intercession du serviteur de Dieu a reçu l’approbation de Mgr Daniel Labille, le 27 août 2005 :
Seigneur notre Dieu Toi qui as inspiré au père Gabriel-Maria d’être, à une époque de troubles et de conflits, un inlassable artisan de Paix ; Toi qui lui as donné de se mettre à l’école de Marie et d’être, avec sainte Jeanne de France, cofondateur de l’Ordre de l’Annonciade voué au Plaisir de Dieu par l’imitation des vertus de la Vierge : fais qu’à leur tour, les hommes et les femmes de notre temps, s’emploient sans cesse à garder la Paix évangélique en eux-mêmes, et à la susciter autour d’eux. En imitant ce serviteur de Dieu, accorde-nous la grâce que nous implorons. Amen.
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