Laissons la parole à Soeur Julia qui était à Menton fin juin et qui a rencontré la fraternité toujours bien vivante.

Samedi 1 juillet 2017 ‘Jour de fête et de joie’ pour la fraternité Annonciade de Menton.

Presque tout le groupe est présent au monastère pour la rencontre annuelle.

Joie de se revoir.

Joie de partager toutes sortes de nouvelles.

Joie de manger ensemble de bons petits plats, préparés avec amour par chacun.

Joie surtout de savoir que les liens qui se sont tissés entre 2000-2012 restent des liens forts et profonds et dépassent toutes les déceptions et amertumes d’un ‘temps trop court’ à Menton.

Maïté se demandait si son rêve prémonitoire s’était réalisé jusqu’au bout.

Donnons-lui d’abord la parole :

 Rêve prémonitoire

Je vais vous raconter un étrange rêve qui m’est arrivé à l’été 2010.

À l’époque, je vivais avec bonheur depuis 7 ans mon engagement dans la Fraternité Annonciade de Menton. Une nuit d’août, je vis en rêve mes sœurs de la Fraternité ainsi que sœur Julia qui parla ainsi d’un air triste, mais déterminé :  »  Je ne pourrai plus m’occuper de vous. C’est terminé. Maintenant je vais m’occuper d’un autre groupe.  »    Je sentis mon cœur se serrer, tout en lui disant :  » Je comprends que vous ayez besoin d’ouvrir la Fraternité à de nouvelles personnes, mais  vous pourriez continuer aussi avec nous ; cela ferait 2 groupes. Â Â» Le visage fermé, elle me dit signe de la tête et des yeux que c’était fini.

J’éclatai en sanglots,, comprenant intérieurement que l’Annonciade pour nous, c’ était fini…

Je pleurais tellement que je me suis réveillée en larmes et le cœur infiniment triste. Je restais un long moment dans cet état. Je ne me rendormis pas et en me levant, je mis un peu de temps à chasser ce cauchemar. Et je me disais que mon subconscient m’avait fait comprendre cet attachement  que je ne soupçonnais pas si fort envers la Fraternité.

Puis je passai à autre chose, croyant  » oublié Â Â» ce mauvais rêve !

Les mois s’écoulèrent et le rythme de nos rencontres en Fraternité aussi. Quand tout à coup, 10 mois plus tard, le lundi de Pentecôte 2011, une rencontre eut lieu à l’Annonciade. Et là sur l’esplanade devant la chapelle, plusieurs de mes sœurs de la Fraternité me dirent, la mine défaite, que les sœurs allaient quitter Menton. Je commençais à sentir mon cœur se serrer et très vite des larmes que je ne pouvais plus arrêter me replongeaient dans mon lointain cauchemar, qui en un instant était devenu  réalité !!!

Oui ce fut dur, très dur. Mais petit à petit le temps a fait son œuvre de cicatrisation et même de fécondité, grâce à la prière et à l’enseignement des sœurs et aux bonnes nouvelles qu’elles nous ont données régulièrement.

Je suis allée comme les autres là où je pensais que l’Esprit me conduisait : les malades, le soutien scolaire, les Maisons Évangiles. Mais sans jamais rechercher une autre communauté de moniales.

En regardant derrière moi, après plusieurs années, je pense que l’Annonciade a été mise sur mon chemin, lors d’une étape difficile de ma vie de femme : un divorce contraint d’avec un mari, qui a été le grand amour de ma vie, après 23 ans de mariage !

En discutant avec une amie de la Fraternité, nous pensons que l’Annonciade a sans doute été pour nous un tremplin qui nous permet de regarder la vie avec la spiritualité de Jeanne de France : les yeux sur les Vertus de Marie.

Récemment, sœur Julia nous a confié qu’elle était chargée avec une moniale d’accueillir un nouveau groupe susceptible de devenir dans l’avenir une Fraternité (le rêve se réalise, mais cette fois avec une joyeuse plénitude).

Le jour où sœur Julia nous a appris ce projet, j’ai ressenti une grande joie et chaque jour je prie avec le dizain auquel je suis restée fidèle, pour ce nouveau groupe de Grentheville et je lui souhaite de vivre d’aussi belles choses que ce que nous avons vécues à Menton ! Et je dis : Merci Marie  de continuer à te pencher sur nous, sur vous, pour nous aider à faire ce qui plaît le plus à Dieu et à vous-même.

Maïté, votre petite sœur en fraternité

  Et bien sûr : chacune des ‘sœurs mentonnaises’ était présente dans notre cœur et notre mémoire.

Comment exprimer notre gratitude… ‘Que tes œuvres sont belles…’

 

 

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