A Menton, la Fraternité
Émouvante et joyeuse, telle a été la rencontre de la fraternité de Menton avec sœur Julia le 21 juin.
Le soleil et la chaleur étant enfin arrivés, nous avons pu manger sous la tonnelle des sÅ“urs. Et, après l’apéritif italien de mon ami Salvatore, nous régaler de la gastronomie mentonnaise de Paule et Nicole : pichade et fougasse… Et de mon traditionnel tiramisu ! Tout cela arrosé des bons vins de Francis et Jean !
Nous avons longuement interrogé Sur Julia sur la vie à Grentheville, avec les groupes qui passent et ceux qui viennent régulièrement.
Puis nous avons été très attentives aux nouvelles de chacune de vous. Vous êtes toujours si proches dans nos cœurs !
Il a été aussi question de Jean-Pierre Delsarte, de ses homélies et ses remarquables compositions florales, et nous avons évoqué votre belle chapelle avec ses murs de verre qui donnent sur la verte campagne normande…
Puis nous avons parlé de nos vies à Menton ou Nice. Louisette nous a donné des nouvelles de notre amie Muriel qui travaille toujours beaucoup au cabinet d’avocats et s’occupe de sa maman et de son frère (c’est pour cette raison qu’elle n’était pas présente). Elle trouve aussi un peu de temps pour sa paroisse et pour veille de loin sur ses 2 petits trésors que lui ont donnés ses filles !
Adrienne continue à animer une Maison Évangile à laquelle quelques-unes d’entre nous participent. Après saint Paul, à la rentrée, nous approfondirons la 1ere Lettre de saint Jean.
Edwige et Daniel, son gentil compagnon, nous ont parlé de leur prochain pèlerinage à Lourdes, début juillet, avec l’Hospitalité du diocèse de Nice où ils recherchent des responsables. Pour Daniel, déjà 50 ans d’accompagnement des  malades à Lourdes !!!
Paule et Nicole suivent de près l’évolution de leurs petits-enfants et visitent des malades de leur connaissance, parfois jusqu’à Sospel.
À propos de Sospel, c’est là dans la maison de retraite que notre Lucienne vit maintenant. Après s’être mal remise de son fémur cassé, elle n’est plus autonome.
Jeannine et Ghislaine ont aussi leurs problèmes de santé, mais elles pourront quand même partir à Beuil, courant juillet dans nos belles montagnes.
Louisette visite toujours une maison de retraite à Nice et moi, celle des Citronniers à Roquebrune, dans le cadre de la Pastorale de la Santé (Edwige étant la responsable pour le pays mentonnais).
À propos des Maisons de Retraite, nous avons discuté du « burn out » qui touche le personnel soignant, généralement très dévoué, mais qui manque de temps – faute d’effectifs suffisants – d’où l’impression, pour ainsi dire, de  « maltraiter » ces personnes fragiles : les « cadences imposées » obligent à une rapidité qui manque d’humanité !
Bien sûr, comme à chaque rencontre, nous avons évoqué les merveilleux voyages annuels avec Soeur Julia ! Peut-être qu’avec le temps nos mémoires les subliment-elles un peu… Mais ils nous ont laissé tant de bons souvenirs : à travers Bourges, Assise, les Alpes, la Provence, la Dordogne, la Bourgogne, les remparts de Carcassonne, Toulouse, Rocamadour, Taizé, Paray, Thiais, les calanques de Marseille….. Ces voyages ont été des moments de grands bonheurs partagés.
Ce fut l’occasion de nous souvenir de nos disparus : le Père Gabriel, Dominique Arnaldi, Victor Micoulaud, Éric et Claude Champion. Ah, Claude, comme tu as donné des sueurs froides à SÅ“ur Julia avec ton tempérament gentiment « excentrique » et un peu têtu …. Mais que de fou-rires avec toi !
Puis nous avons pensé que ce qui a aussi beaucoup soudé notre Fraternité, au cours de ces 10 ans, fut la Lectio Divina (que nous trouvions bien dure au début, nous qui étions si bavardes !) Oui ces temps passés devant l’Eucharistie et la mise en commun souplement dirigée par notre chère SÅ“ur Marie de Nazareth (comme nous aimerions l’embrasser ! Mais nous savons que nous sommes dans son cÅ“ur par la prière, comme elle est dans les nôtres). Ces mises en commun donc où nous relisions nos vies à la lumière de la Bible et où nous mettions nos cÅ“urs à nu avec nos blessures, nos expériences et nos interrogations, ont permis de nous connaître, de nous comprendre de l’intérieur et, je dirais même de laisser passer l’esprit de dilection fraternelle si cher à notre Jeanne de France.
J’avoue personnellement, que c’est ainsi que j’ai appris à connaître Marie-Josée et à nouer avec elle des liens d’amitié. Marie-Josée n’a pas pu venir cette fois-ci, étant en vacances dans le Val d’Aoste en Italie. De même Yannick, alors à Poitiers.
 Je me rends compte que dans cette rencontre, nous avons revécu, dans les grandes lignes, l’histoire de la Fraternité de Menton, un peu comme un mémorial ! Nos vies continuent avec, dans le cÅ“ur, une petite Étoile, qui s’appelle l’Annonciade !
 Maïté