Trois bougies pour Grentheville

Adieu, Brucourt

Joie de vivre notre troisième  anniversaire : notre arrivée  à Grentheville le 28 novembre 2015, pour le premier groupe puis le 30 pour le second ! Le Père Delsarte, notre aumônier, avait gagné son pavillon en juillet et nos sœurs apostoliques la longère dès le 1er septembre puis le 7 septembre. Le 8, en la fête de la Nativité de Marie, a eu lieu  la bénédiction des cloches.

Les souvenirs ne manquent pas ! Premières nuits sur des matelas par terre ! Chapelle provisoire dans la salle Sainte Jeanne en attendant la fin des travaux de la grande chapelle. Poussière et ouvriers omniprésents. Cuisine non livrée. Colis empilés un peu partout. Objets indispensables que l’on recherche, comme ces coupes de fruits très fragiles retrouvées sous un amas de cartons de livres : et pas de casse ! L’inauguration prévue fin janvier : tout doit être prêt, en place, accueillant ! Bonne humeur et joie des premiers jours !

Après cette période de trois ans  à la fois courte et riche de sensations,  la communauté continue à être en mouvement. L’installation est loin d’être terminée ! Depuis trois ans, nous continuons d’aménager  notre espace tant intérieur qu’extérieur. Ce qui a été accompli un peu à la hâte, est maintenant revisité. Les idées ne manquent pas. Le temps, lui, est toujours limité, les heures bien remplies.  Nous partageons un même élan tendu vers l’avenir, un même effort.

Et si chacune de ces trois bougies représentait une vertu de Marie ?

La première serait l’humilité, l’abandon confiant. A Brucourt, nous avons entendu un appel : « Élargis l’espace de ta tente ». Aujourd’hui, il résonne encore. Notre hôtellerie s’est développée, répondant à un besoin du diocèse, de la région, de plus loin encore.   Notre office liturgique que nous souhaitons beau et porteur de sens, est notre principale « mission ». Là nous pouvons permettre à tous de faire une expérience spirituelle. Telle est, humblement, notre visée.  A l’école de Marie, servante du Seigneur, nous laissons la louange transformer nos vies et celles qui s’en approchent. Ainsi, après la messe télévisée du 5 août dernier, de nombreux échos positifs nous sont revenus. La veillée pour la paix du 10 novembre, et la messe avec les anciens combattants le 11, dans le cadre des commémorations du centenaire de la Grande Guerre, ont  marqué notre insertion dans la vie du village de Grentheville.

La deuxième bougie serait la foi. Il a fallu de l’audace pour tenter l’aventure : fermer un monastère pour en ouvrir un nouveau,  en dessiner les plans et mener à bien la réalisation du projet.  Nous sommes vraiment reconnaissantes à l’équipe qui nous a aidées dans l’accomplissement de ce rêve ! La foi, toujours, nous fait avancer au quotidien en espérant que la vie continue . Le 6 octobre, nous avons ouvert nos portes aux jeunes en quête de découverte de la vie monastique : trois ont partagé notre journée. Un signe, un début ?

La troisième bougie serait la charité. Si nous ne nous aimons pas les unes les autres, tout ce projet ne tiendra pas. Sainte Jeanne nous demande délicatesse et patience dans notre vie fraternelle. L’amour rayonne et laisse transparaître Dieu. Pour vivre à la manière de Marie, nous nous appuyons les unes sur les autres. Concrètement, nous multiplions nos forces en nous aidant. La présence active de nos amis nous encourage, avec  eux  les gros travaux ou les  ménages paraissent plus légers. Qu’ils en soient tous remerciés !

Les vertus de Marie…un mouvement intérieur qui nous met en chemin. Nous le découvrons à chaque pas.  Nous confions à cette Mère notre existence et notre avenir. Elle nous a toujours aidées. Comme elle, redisons : « Qu’il me soit fait selon ta Parole. » et que souffle l’Esprit qui donne vie.

 

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