Pour la communauté de revenir célébrer Sainte Jeanne dans la chapelle du premier monastère à Bourges après 6 ans d’interruption. Cette joie est partagée par le Général Philippe Baldi et son épouse qui en tant que commandant des écoles militaires de Bourges nous invitent, mais aussi par beaucoup de nos amis qui désirent voir les travaux effectués sur la charpente.
Du fait de la situation actuelle et des nécessités de sécurité, le portail de l’enclos ne fut ouvert qu’entre 10 h et 10 h 30, heure de la messe. Le Général et une sœur (Sœur Marie Jeanne d’Arc) avaient la responsabilité de visionner les personnes qui entraient.
Avant la cérémonie, Sœur Marie Mathilde accompagne avec sa flûte traversière Laure, violoniste, professeur au conservatoire de Bourges. Puis, Mère Marie de l’Immaculée Conception se dirige au micro pour réciter ensemble le dizain de Sainte Jeanne
C’est alors que commence la messe présidée par notre archevêque Monseigneur Jérôme Beau, entouré de Guy Colrat, diacre, et de plusieurs enfants de chœur. Le chant d’entrée « jubilez, criez de joie » donne le ton à la cérémonie. Les cœurs sont en fête dans l’action de grâce pour cette chapelle de Bourges retrouvée et restaurée.
Voici quelques passages de la belle homélie de Monseigneur nous incitant à mettre la Vierge Marie au cœur de nos vies.
« Heureux celui qui osera croire que le bonheur est dans le Don d’amour, dans la vie livrée par amour, dans l’Autre que je mets au cœur de ma vie et non pas moi-même. La question du bonheur ou du Plaisir de Dieu dans l’imitation de la Vierge Marie est la question de l’Autre. Est-ce que l’Autre est au cœur de ma vie ou est-ce que c’est moi qui suis au cœur de ma vie ? Qui est au centre de mes décisions ? au centre de mes actions ? au centre de ce que je veux ? de ce que je désire ? et j’espère de ce que je fais ?
 Je crois que Sainte Jeanne de France nous apprend que c’est mettre l’autre, en mettant la Vierge Marie au cœur de sa vie. Et mettre la Vierge Marie au cœur de son existence, c’est mettre tout autre au cœur de sa vie parce que son cœur de Mère, Mère du Christ, Mère de l’Église et Mère des hommes a pris en son cœur l’humanité entière. …
Comment ne pas se rappeler des pleurs de la Vierge Marie au pied de la croix. Mais ces pleurs ne sont pas des pleurs sur son Fils, ce sont des pleurs comme les pleurs du Christ sur Jérusalem, les pleurs du Christ et de la Vierge Marie devant les péchés des hommes. « Heureux ceux qui pleurent ».
 Si nous prenons la Vierge Marie en nos cœurs, nous comprenons que c’est aussi « Heureux ceux qui pleurent » sur leurs péchés, sur les péchés de l’humanité, sur les péchés qui scandalisent, « heureux ceux qui pleurent car ils seront consolés ». Ceux qui savent pleurer devant le mal qui défigure l’humanité, Ils seront consolés car Dieu est miséricorde.
Il faut toujours repartir des pleurs du Christ, de la douceur du Christ, de la pauvreté du Christ, de la pauvreté de la Vierge Marie, de la douceur de la Vierge Marie, des pleurs de la Vierge Marie, pour comprendre les Béatitudes et non pas les comprendre à partir de nos propres émotions.
Ste Jeanne de France nous l’apprend dans l’amour qui va jusqu’au bout. Elle n’a rien gardé pour elle-même, elle a tout donné au Seigneur. C’est toujours ces deux amours qui se combattent en l’homme : l’amour de soi au dépend de l’autre qui nous donnera un petit bonheur d’esclave sans liberté, et l’amour de l’autre au dépend de soi qui nous donnera l’élan de la liberté et d’un grand bonheur, celui d’être dans la communion de l’Amour et du prochain. Entre ces deux amours, notre vie essaye d’avancer et de se tracer un chemin mais Dieu peu à peu, lorsque nous prenons la Vierge Marie en notre cœur nous apprend et nous purifie et nous fait vivre ce long apprentissage de la vie terrestre, ce long pèlerinage qui n’a finalement qu’un seul but : nous apprendre à aimer en nous apprenant à nous laisser aimer par le Christ. »
Les troubadours sont venues nombreuses avec leurs parents. Au moment de la procession, plusieurs apportent les offrandes, d’autres des bougies et d’autres encore des petites colombes de couleur que l’on collera sur une grande colombe de la paix.
Litanies de Sainte Jeanne
chantées à la fin de la communion.
Sainte Jeanne de France, Prie pour nous.
Femme d’espérance, Prie pour nous.
Patronne du Berry, Prie pour nous.
Disciple de Marie, Prie pour nous, Prie pour nous.
Servante du Père, Prie pour nous.
Cœur pur et sincère, Prie pour nous.
Mère de compassion, Prie pour nous.
Modèle de pardon, Prie pour nous, Prie pour nous.
Épouse patiente, Prie pour nous.
Conseillère prudente, Prie pour nous.
Reine de bonté, Prie pour nous.
Messagère de paix, Prie pour nous, Prie pour nous.
Fondatrice fidèle, Prie pour nous.
Cœur ouvert à l’appel, Prie pour nous.
Âme persévérante, Prie pour nous.
Toi, pierre vivante, Prie pour nous, Prie pour nous.
Humble femme de foi, Prie pour nous.
Apôtre de joie, Prie pour nous.
Sainte en notre histoire, Prie pour nous.
Louange de gloire, Prie pour nous, Prie pour nous.