Notre Sœur Marie Reine, du monastère de Saint Doulchard, nous a quittées le samedi 8 février 2020.

Ses obsèques ont eu lieu à l’Eglise de Saint Doulchard, le jeudi 13 février, sous la présidence du Père Thiérry Chaudun, curé de la paroisse.

« Suzanne, ma petite Reine selon son frère, le Père Etienne, Sœur Marie Reine en religion, était très fière du pays où elle était née : le MAROC. A ce nom ses yeux brillaient de bonheur et de souvenir de jeunesse avec ses frères et sœurs.

A 20 ans elle rentre en France avec sa famille. Puis, son cœur déjà tourné vers le Seigneur, elle s’engage au foyer de charité de La Part Dieu à Poissy où elle s’y donne de nombreuses années. Elle rencontrera plusieurs fois Marthe Robin. Mais le foyer connaissant une période de difficultés, elle choisit de rentrer à l’Annonciade de Thiais où elle retrouve une amie du pensionnat de Meknès qui sera sa maitresse des novices.

Elle participe dès le début à la fondation du monastère de St Doulchard où elle est l’assistante de Mère Marie Bertrand.

Elle touche les personnes par son accueil, sa bonté, sa gentillesse, son écoute son sourire, parfois espiègle et par ses mains froides, mais qu’importe la chaleur de son cœur est contagieuse.

Sœur Marie Reine est une âme de Paix et de joie. Serviable et disponible, elle reste discrète. Pourtant, elle sait animer les récréations des sœurs. Douée pour la grammaire française, elle compose des poèmes, des chants récréatifs qui expriment bien la profondeur de sa vie spirituelle.

Ses doigts de fées manient l’aiguille avec aisance en broderie et en couture.

Elle aime la nature, connait les noms de quantités d’espèces d’oiseaux ou des variétés de fleurs et de plantes. Elle s’émerveille facilement de la beauté d’un coucher de soleil diffusant ses couleurs sur les branches des arbres.   Lorsqu’elle se promène, elle s’arrête à chaque feuille, fleur, arbuste pour s’extasier de la beauté créatrice. Son arbre préféré est le hêtre pourpre que sa famille lui a offert pour son jubilé.

Sœur Marie Reine aime beaucoup les enfants. Ceux-ci ne s’y trompent pas et sont tout de suite en confiance. Fin novembre, la petite Axelle sera la dernière par son sourire et ses coucous à animer le visage et le sourire de notre sœur qui garde un cœur d’enfant.

Avec courage, elle assume sa perte de mémoire, et s’abandonne comme Marie au pied de la croix, stabat Mater.  Après Noël, la dégradation vient brutalement et par un ami   l’hospitalisation à domicile peut se mettre en place rapidement. C’est une grâce pour elle et pour nous.

La dernière semaine, ne pouvant plus parler ou faiblement, elle nous gratifie de sourires, d’un regard si pur que ses yeux bleus nous indiquent la présence de la Vierge Marie. Dans la confiance, elle s’éteint paisiblement. C’est le moment de la rencontre avec le Seigneur qu’elle a tant aimé et pour qui elle a tout donné.

Nul doute que maintenant, elle s’émerveille de l’amour Trinitaire. » Mère Marie de l’Immaculée, Ancelle de Saint Doulchard.

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