Le 3 mai 2021, en la solennité de Marie Reine de Pologne, une session d’icônes  commence à l’accueil de notre monastère. Edwige, jeune femme de Poznań, accompagne Sœur Marie de la Miséricorde et Sœur Malgorzata (postulante) dans l’écriture d’une icône de la Sainte Face du Christ selon l’image du Mandylion.
Le Mandylion est, selon une tradition chrétienne, une relique consistant en une pièce de tissu rectangulaire sur laquelle l’image du visage du Christ a été miraculeusement imprimée de son vivant… Cette image fut transportée à Constantinople au X e siècle.
Cette aventure d’écriture d’icônes perdure pendant plus d’une semaine. C’est vraiment un temps de prière intense, un cheminement spirituel, un espace privilégié d’une rencontre avec Jésus.C’est un précieux chemin d’intériorisation, d’épanouissement et de remise en route… La Parole de Dieu est la source de son inspiration. L’icône n’est jamais l’œuvre d’un artiste. Comment prétendre être capable de faire naître à la lumière le Visage du Christ… et plus encore, la Présence du Ressuscité ? Car, c’est bien de cela qu’il s’agit : l’icône est mystérieusement porteuse de la présence même de Dieu.
Par elle, Il vient à notre rencontre. C’est pourquoi, l’icône ne s’écrit que dans la prière, dans un abandon radical à l’Esprit du Seigneur, auquel il nous est seulement demandé de « prêter » la main.
L’icône se révèle alors comme un chemin de conversion, «d’ajustement » à la présence de Dieu qui nous habite et se livre à travers notre travail. Image de l’Invisible, l’icône ne se justifie que par la naissance de Jésus, Dieu fait homme. En prenant chair de notre chair, Il nous révèle son Visage et nous découvre la beauté cachée de toute créature, appelée à retrouver la ressemblance divine. L’icône, dans sa montée vers la lumière, déborde de la quête amoureuse de Dieu, qui, en Jésus, dans son amour sans limite, vient restaurer sa créature dans sa beauté première.