Recollection avec Monseigneur Jérôme BEAU

Le 14 et le 15 janvier, Mgr Beau, Archevêque de Bourges, a prêché une récollection sur le thème « Marie, éducatrice de la foi » pour la vingtaine de personnes présentes.

Si la Très Sainte Vierge Marie peut être érigée comme éducatrice de la foi, c’est qu’elle est elle-même le modèle de foi le plus abouti : elle est celle qui a cru à la parole de l’Ange, celle qui a cru à la parole de son Fils et qui savait pleinement son identité, celle qui a tenu l’Église à elle-seule après la Passion, celle qui intercède sans cesse pour nous dans la Gloire depuis sa glorieuse Assomption. Son rôle si essentiel, elle le tire de la grâce qui lui a été faite par le Père : celle de son Immaculée Conception. En perpétuelle souffrance devant le péché du monde, parfaitement uni à son divin Fils, elle est incessamment celle qui nous tourne vers lui, qui distingue en lui et en lui seul la lumière de la Rédemption à travers les ténèbres qui nous pressent ; sa parole adressée aux serviteurs à Cana est limpide : « Faites tout ce qu’il vous dira » (Jn 2, 5). Elle est aussi celle qui veille, qui intercède sans cesse auprès de son Fils, notre avocate, qui, se tournant vers lui, révèle nos manques, « ils n’ont pas de vin » (Jn 2, 3).

Sa souffrance devant le péché nous conduit à porter un regard aiguisé sur notre propre identité. Dieu nous a désirés sans le péché. De ce fait même, à l’image de la Vierge Marie, nous devons puiser la force nécessaire dans la grâce de notre baptême, libérés que nous sommes du péché originel, pour vivre en ressuscités, dans la communion parfaite de l’Eglise au Fils Unique afin d’avancer vers le Père. Marie, par sa vie et sa mission singulière dans l’œuvre du Salut, nous éduque dans la foi pour qu’à son image, nous soyons appelés mère ou frères de Jésus parce que, comme elle, nous faisons la volonté du Père (cf Mt 12, 50).

Elle qui est encore le modèle de l’Eglise (cf LG 53, 63), elle nous enseigne à nous laisser engendrer par elle qui est notre Mère, comme elle-même engendra Jésus, le Sauveur.

Ce compte-rendu a été rédigé par Aurélien Muzard, qui passait une semaine de repos au monastère. Aurélien est séminariste GFU à Paris pour le diocèse de Tours. Il a su profiter de la profondeur de l’enseignement marial.

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