Voici Pâques et avec Pâques le printemps. La nature se réveille après l’hiver, la vie s’épanouit. Devant la beauté de la création, saint François contemplait « le très-Beau » :
[François] se réjouissait en tous les ouvrages sortis de la main de Dieu3, et grâce à ce spectacle qui faisait sa joie il remontait jusqu’à Celui qui est la cause et raison vivifiante de l’univers. Il savait, dans une belle chose, contempler le Très-Beau et poursuivait à la trace son Bien-Aimé en tout lieu de sa création, se servant de tout l’univers comme d’une échelle pour se hausser à atteindre Celui qui est tout désirable. En chacune des créatures, comme en autant de dérivations, il percevait avec une extraordinaire piété le jaillissement unique de la bonté de Dieu, et comme si l’harmonie préétablie par Dieu entre les propriétés naturelles des corps et leurs interactions lui eût semblé une musique céleste, il exhortait toutes les créatures, à la façon du prophète David, à la louange du Seigneur. » (Saint Bonaventure, Legenda Major, au chapitre 9.)
Et cela le faisait chanter :
Tu es le seul saint, Seigneur Dieu, Â toi qui fais des merveilles !
Tu es fort, tu es grand, tu es le Très-Haut, tu es le roi tout puissant;
toi, Père saint, roi du ciel et de la terre.
Tu es trois et tu es un, Seigneur Dieu,
tu es le bien, tu es tout bien, tu es le souverain bien,
Seigneur Dieu vivant et vrai.
Tu es amour et charité, tu es sagesse,
tu es humilité, tu es patience,
tu es beauté, tu es douceur,
tu es sécurité, tu es repos,
tu es joie, tu es notre espérance et notre joie,
tu es justice, tu es mesure,
tu es notre richesse et surabondance.
Tu es beauté, tu es douceur,
tu es notre abri, notre gardien et notre défenseur,
tu es la force, tu es la fraîcheur.
Tu es notre espérance,
tu es notre foi,
tu es notre amour,
es notre grande douceur,
tu es notre vie éternelle,
grand et admirable Seigneur,
Dieu tout puissant, O bon Sauveur !
(Saint François : bénédiction à frère Léon)