« La cinquième condition de la patience est de garder notre sérénité de façon à ne nous laisser abattre par aucune tribulation ou persécution, de quelque côté qu’elle vienne. Nous n’avons du reste aucune raison de nous en attrister, mais bien ceux qui nous maltraitent. » (Bx P. Gabriel-Maria)
« Si nous savions adorer, dit alors François, rien ne pourrait véritablement nous troubler. Nous traverserions le monde avec la tranquillité des grands fleuves. »  Extrait de Sagesse d’un pauvre-Eloi Leclerc;
C’est bien ces mots de Saint François d’Assise dans « Sagesse d’un pauvre » d’Eloi Leclerc qui me viennent à l’esprit en méditant ce dernier point du sermon du Père Gabriel Maria sur la patience.
La tranquillité des grands fleuves : regardons-les ces fleuves qui naissant au sommet d’une montagne, sautent de rocher en rocher et s’apaisent à mesurent qu’ils descendent et puis finalement ils rejoignent un jour l’océan immense.
Le mois dernier nous avions souligné ce lien entre la patience et l’humilité. Et justement, la création nous enseigne que plus on descend, plus on s’abaisse, plus on s’apaise et alors germe la patience de celui qui a affronté tant de rochers, tant de chutes vertigineuses pour quitter ses montagnes d’orgueil, de vanité, de convoitise, d’égocentrisme, de péchés, de fragilité, d’esprit mondain. A présent le flot profond de notre être qui vient de Dieu s’étend paisible et serein. Plus aucun combat en lui et dans les autres ne l’étonne, ne le scandalise. Dieu dans sa douce clarté nous a conduit aux profondeurs de notre misère et de sa miséricorde. Aussi nous vivons sans troubles les tribulations qui seront notre lot jusqu’au Ciel. Nous pouvons dés lors laisser rayonner la paix du Christ autour de nous et en nous. C’est ainsi que le Seigneur tout Amour irrigue le monde un cœur par un cœur.
Pour ce faire une seule solution : « Si nous savions adorer » dit saint François ! et notre père Gabriel Maria abonde dans le même sens lui qui faisait de la Louange son métier continuel.
Si nous savions adorer …nous mettre à genoux devant Dieu le plus souvent possible, lui dire au fil de la journée « mon Dieu je t’adore » de nombreuses fois : cela ne prend que quelques secondes mais ces quelques secondes changent mon instant, ma journée, mon cœur. Cette adoration au fil du temps change le monde dans la mesure où elle me transforme de l’intérieur. Cette adoration m’expose à Celui qui s’expose sans cesse aux créatures que nous sommes.
C’est la rentrée ! le temps des résolutions, de la reprise des activités de notre vie ordinaire : Si nous savions adorer, rien ne serait ordinaire ! tout deviendrait chemin de pacification. Alors en ce beau mois de septembre, un seul programme pour tous ceux qui le veulent: ADORAMUS TE DOMINUM.
Sœur Marie de l’Annonciation OVM
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Bonne rentrée.