La Fraternité, à Thiais

Le 4 janvier dernier a eu lieu la journée festive de la Fraternité associée au monastère de Thiais. Moment convivial comme d’habitude. Frédéric revient sur l’année écoulée. Nous lui laissons la parole :

Ma Mère, mes sœurs, chers frères et sœurs,

Tout d’abord une bonne et heureuse année jubilaire 2025, avec Marie, et Jésus, notre espérance joyeuse et victorieuse.

1 – Nous voulons commencer par distribuer quelques mercis à la communauté.

« Que le Seigneur vous bénisse Mère Marie des Béatitudes. Vous êtes notre Mère Ancelle depuis sept ans et la digne héritière de Sainte Jeanne de France et de Sœur Catherine Gauvinelle. Votre présence à nos côtés, votre écoute, votre discernement, les nouvelles des communautés et des sœurs que vous nous donnez, nous est précieux à plus d’un titre. Alors, du fond du cœur, au nom de toutes et tous, un grand merci !

Sœur Marie-Emmanuel, vous êtes la tête pensante, la matière grise de la Fraternité. Vous nous enseignez la spiritualité de l’Annonciade avec bienveillance, douceur et simplicité, et surtout avec une compétence inouïe. Cette année, nous étudions le « Plaisir de Dieu », pour notre plus grande joie, toujours à partir d’un texte de l’Evangile que vous choisissez soigneusement. Alors, que le Seigneur vous bénisse pour tout le bien que vous nous faites. Du fond du cœur, au nom de toute la Fraternité, merci.

Sœur Marie du Christ, Votre enseignement pourrait se résumer en une question : « Comment Marie ferait si elle était à ma place dans telle situation ? ». Votre enseignement pratique nous habitue à vivre dans la vérité plutôt que dans l’illusion. Alors, ma Sœur, soyez grandement remerciée. Que le Seigneur vous bénisse abondamment.

Merci à vous Père Serge car vous nous accompagnez pendant nos lectio divina, et vous êtes très attentif à nos partages, toujours disponible. Vous notez nos questions pour dissiper nos incompréhensions. Vous récapitulez nos méditations en les incluant dans votre synthèse préparée à la virgule près. Vous vous adaptez à chacun. Alors Père Serge, nous vous remercions beaucoup. Gracie mille, comme disent les italiens à Bordighera ! que le Seigneur vous bénisse.

Nous voulons aussi remercier Sœur Marie-Sophie, parce que vous nous réservez une salle pour nos rencontres mensuelles, ce qui n’est pas forcément simple pendant les travaux de la troisième tranche. La seconde tranche est terminée, vous avez retrouvées l’oratoire et la bibliothèque, mais nous ne retrouverons la salle de la Fraternité qu’en septembre, et nous ne sommes pas les seuls groupes accueillis. Soyez donc remerciée ma Sœur, et que le Seigneur vous bénisse. Et merci à vous Sœur Marie-Odile pour votre accueil. Le samedi, immuablement, nous avons droit à : « Aujourd’hui, je vais vous mettre dans la salle Sainte Jeanne de France. Je vous ai préparé du café ». Merci à vous, ma Sœur, pour vos fidèles bons soins. Vous êtes toujours attentive à notre confort. Que le Seigneur vous bénisse.

Enfin, nous voulons remercier chacune de vous, très chères Sœurs. Vous vivez les dix vertus de la Vierge Marie de façon paisible et lumineuse jusqu’à rendre Marie présente en ces lieux. C’est sans doute pour cela qu’à l’Annonciade, on se sent bien, dans la paix. Merci pour vos sourires, vos prières, vos délicatesses. Soyez toutes bénies. Nous n’oublions pas, évidemment, les Sœurs de l’infirmerie, en particulier, Sœur Marie de la Nativité.

2 – Ensemble, mes sœurs, nous vivons de belles choses à l’Annonciade. C’est le moment de nous rappeler certains faits marquants, certaines rencontres. 

   D’abord des moments festifs, les prises d’habits en Pologne de Sœur Marie Agnès de la Croix, Sœur Marie Madeleine de Jésus, et Sœur Bernadeta Maria. Ou encore à Saint Doulchard, la profession temporaire de Sœur Marie-Aurore. A Thiais le jubilé de diamant de sœur Marie de Saint Michel. Puis le Jubilé d’or de Sœur Marie-Odile en octobre. Mais il y a eu aussi, le 04 février, la solennité de Sainte Jeanne de France, avec à 14H30, un beau concert de l’orchestre « Guitar’Essonne » où joue la propre sœur de Sœur Marie Sophie. Et à 16h00, la célébration eucharistique était présidée par notre évêque.

Du mouvement, avec la retraite en juin de la Fraternité à Grentheville. Notre pèlerinage au monastère de la Visitation de Caen, en taxi, au tombeau de Léonie Martin, nous a beaucoup marqué, si bien que cette année, notre retraite aura lieu à Lisieux. Puis il y a eu cet été le séjour prolongé (2 mois et demi) au Costa Rica de Sœur Marie de l’Annonciation. Et bien sûr, en décembre, le chapitre de l’Ordre toujours au Costa Rica.

Les Jeux Olympiques cet été, les « Holy Games ». Le monastère était lui-aussi associé en accueillant des personnes affectées à la sécurité des sites.

   Le monastère sur KTO, avec la retransmission des offices du milieu du jour en direct en septembre, ou la participation de l’Annonciade dans la série « La cuisine des monastères ». Sœur Marie de l’Annonciation s’est mise aux fourneaux sur plusieurs épisodes pour nous régaler de la salade de chou frisé ou des aubergines à la mode Annonciade.

   Il y a eu en juillet, la parution aux éditions Salvator de la « Vie de Gabriel-Maria », co-écrit par Sœur Marie-Emmanuel et Philippe Annaert. C’est simplement le plus grand livre de tous les temps !

   De nombreuses rencontres. Par exemple, nos amis québécois qui ont apportés une aide précieuse au monastère. Ou le séjour de deux religieuses vietnamiennes de la Congrégation des Amantes de la Croix. Leur aide, notamment à l’infirmerie, ont été très appréciées. Ou en juillet, Guilhem et Samuel, tout juste ordonnés prêtres le 30 juin à la Cathédrale de Créteil, qui ont présidé l’eucharistie. Nous avons tous eu notre bénédiction. Ou Mr Philippe Robert pour une session de chant avec la communauté.

Les Journées d’amitiés en novembre. Convivialité, salon de thé, tricots, coutures, miel, confiture (1100 pots vendus), et bien sûr, les nouveaux chapelets de sœur Marie de l’Annonciation avec les petites croix en bois. Nous n’oublions pas la biscuiterie, sous la conduite de Sœur Marie Aimée de Jésus. Les paquets de « Crakou » sucrés ou salés se sont très bien vendus lors du marché d’automne. Ce furent trois jours agréables. Le succès était au rendez-

3 – La Fraternité Annonciade a participé de près ou de loin, ne serait- ce par la prière, à toutes ces activités. C’est l’occasion maintenant, chers frères et sœurs, de vous dire merci.   

   D’abord un grand merci pour votre fidélité à nos réunions mensuelles. Nous sommes une quinzaine à chacune de nos rencontres, ce qui n’est pas si mal.

Ensuite merci à celles et ceux qui donnent du temps ou des compétences à la Fraternité ou aux sœurs. L’achat des hosties, les décorations, la boutique, le jardinage, des aides ponctuelles et diverses, merci à chacune et chacun pour ce que vous faites.

Merci enfin pour votre joie et votre charité, pour rayonner de la spiritualité de l’annonciade.   Que Marie nous aide à être des hommes et des femmes de paix autour de nous, toujours.

4 – C’est avec joie que je ferai mon engagement d’oblat de l’Annonciade le dimanche 09 février prochain.

   Je souhaite juste répondre à une question que l’on m’a beaucoup posé ces derniers temps : Qu’est-ce qu’un oblat ? Il y a une définition que je voudrais vous partager, c’est celle de La CORREF (La conférence des religieux et religieuses de France) donnée à Lourdes en 2013 : « Un oblat n’est pas un religieux ayant dit un « demi oui ». C’est un chrétien qui a dit « oui » à un autre appel. Il rejoint une communauté monastique spécifique, une famille spirituelle, parce qu’il en a la vocation. Il s’est senti appelé pour la rejoindre. C’est une réelle vocation religieuse de cœur sous la « modalité laïque » d’un engagement différent ». On peut dire que l’oblature est un statut canonique approuvé en 1898 par le pape Léon XIII, et en 1904 par le pape Pie X. On peut encore donner quelques chiffres. Il y a actuellement environ 15000 oblats dans le monde, 9500 en Europe, et 2500 en France. La plupart des oblats sont bénédictins.

Sans entrer dans le détail, je peux affirmer que la genèse des croix de l’Annonciade, c’est la louange. La genèse de mon oblature, c’est l’Eucharistie.

5 – Pour terminer, voici trois fiorettis des croix de l’Annonciade que nous avons vécu cette année et que je vous partage avec joie : 

Première fioretti :

Mai 2023. Un jeune achète une croix à la boutique pour sa première communion.

Mai 2024. Ce jeune revient à la boutique pour acheter une deuxième croix. Il explique : « Je l’ai mise dans mon coin prière et elle m’a aidé cette année à prier. Mon meilleur ami est venu régulièrement me voir. Il l’a trouvée très belle. Cette année, il va faire sa première communion. Alors, je suis venu acheter une croix pour lui faire plaisir ».

Deuxième fioretti :

Juin 2024. Mois et année du Sacré-Cœur de Jésus. Une femme achète à l’Annonciade une croix. « Mon petit filleul, dit-elle, sera baptisé dimanche prochain. Il veut une croix avec Jésus et dessus un cœur rouge ». Et elle ajoute : « A 4 ans et demi, un jour qu’il était dans sa chambre, il a vu le Sacré-cœur de Jésus lui apparaître. Il était bouleversé. Ses parents, pas particulièrement croyant, ont pris rendez-vous avec le curé de la paroisse. Aurel, c’est le prénom de ce jeune a été admis à l’éveil à la foi. Et voilà comment il a été baptisé début juillet 2024. Cette histoire a réveillé la foi des parents.

Troisième fioretti : 

Août 2023. Nous sommes en Alsace, à Sélestat, messe de l’Assomption au Couvent Saint Antoine avec la famille missionnaire de Notre-Dame. Bien entendu, nous ne connaissons personne. Nous sommes de passage. Nous rencontrons Sœur Caroline. Nous discutons. J’avais des croix dans ma poche faites avec du bois de la région. Je lui en donne une, avec des explications sommaires. Nous partons.

Août 2024. Un an plus tard. Nous retournons à la messe de l’Assomption. Après la célébration, c’est Sœur Jeanne-Marie qui vient à notre rencontre. Nous nous présentons. « Ah c’est vous, nous dit-elle. Je me souviens parfaitement. Vous aviez donné une croix à Sœur Caroline. Savez-vous ce qu’est devenue cette croix ? Nous avions parlé en communauté de votre histoire formidable. Nous avons admiré votre croix. Alors, nous avons prié Jésus de nous envoyer la personne à qui il la destinait. Peu de temps après, nous sommes contactés par un monsieur en fin de vie qui voulait une croix. Nous lui avons donné la vôtre. Nous avons accompagné cette personne jusqu’au bout et nous avons prié pour elle.

Il y a des fiorettis qui ouvre le cœur à la compassion et font toucher du doigt la miséricorde de Jésus. Il y a des petites histoires toutes simples qui nous arrivent dans nos existences, qui nous rendent plus humains, plus authentiques. Dieu nous parle. Faisons de nos vies des pages d’évangile pour la gloire de Dieu. Que Dieu soit béni.

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