De Frédéric
La Fraternité Annonciade est partie en pèlerinage à Lisieux du jeudi 12 au dimanche 15 juin 2025.
Nous avons marché sur les pas de Sainte Thérèse de l’enfant Jésus et de la Sainte Face (1873-1897) dont nous fêtons cette année le centenaire de sa canonisation. Nous étions logés dans une des maisons d’accueil du pèlerinage, l’Ermitage Sainte Thérèse, situé proche du Carmel, en pension complète.
Nous avions réalisé un livret d’une vingtaine de pages pour nous guider sur les lieux Thérèsiens, à partir des manuscrits de l’histoire d’une âme, avec des éléments biographiques de la Sainte. C’est ainsi que certains d’entre nous ont découvert ou redécouvert la cathédrale, la basilique, le Carmel, les Buissonnets.
Le vendredi matin, nous avons visité la cathédrale Saint Pierre qui était la paroisse de la famille Martin :
– Nous avons vu le confessionnal où Thérèse se confessait dès l’âge de sept ans à l’abbé Ducellier.
– La chapelle axiale (la chapelle de la Vierge) où Thérèse participait à la messe les jours de semaine avant son entrée au Carmel le 09 avril 1888.
– La chapelle absidiale côté sud (à droite du chÅ“ur) qui était la chapelle louée par la famille Martin pour assister aux messes dominicales. C’est dans cette chapelle que Thérèse reçut un dimanche de juillet 1887, à la fin de l’eucharistie, la dimension missionnaire de sa vocation.
– Le maître-autel du chÅ“ur offert par Mr Martin en décembre 1888 par lequel il s’offrait lui-même à Dieu.
Le vendredi après-midi, nous étions attendus à la Basilique à 15h00 pour une démarche jubilaire organisé par le Sanctuaire. Un des chapelains, un canadien, dirigeait la prière : Un chant, un extrait de la Parole de Dieu (« L’espérance ne déçoit pas », Rm 5,5), une belle homélie, des intentions de prière pour le Pape, le crédo, le « Notre Père », le « Je vous salue Marie » et le « Je confesse à Dieu ». Nous avons fini par la « Prière du Jubilé » et la confession individuelle. A 16h30, nous avions l’eucharistie à la crypte. Une démarche jubilaire complète !
La Basilique, que le Pape Pie XI « voulait très grande, très belle et construite très vite », est à l’image de la fulgurante gloire posthume de Sainte Thérèse, patronne des missions universelles à l’égale de Saint François-Xavier depuis 1927, et Docteur de l’Église depuis 1997.
Nous avons admiré :
– Les 4500 m² de fresques mosaïques exceptionnelles de la Basilique et de la crypte,
– La nouvelle chapelle Louis et Zélie Martin qui expose le reliquaire du couple à la vénération des pèlerins,
– Le Centre Jean-Paul II pour y voir une exposition sur la famille Martin, et faire quelques achats à la boutique.
Nous sommes revenus comblés de joie vers 18h00 à l’Ermitage pour un chapelet médité dans la chapelle Notre-Dame du Sourire, réservée par nos soins, pour celles et ceux qui le souhaitaient, car nous étions un peu fatigués par la journée. Ce chapelet était ouvert aux autres pèlerins de l’Ermitage. Nous l’avons médité avec les textes de Thérèse, en présence d’une relique de la Sainte posée sur l’autel et qui nous appartient. Nous avons prié pour diverses intentions, en particulier pour les vocations de l’Ordre de la Vierge Marie, l’Annonciade. C’est une intention qui nous tient tous à cÅ“ur.
Le soir, après dîner, une lectio divina était proposée et animée par la communauté des sÅ“urs de l’Ermitage sur l’Evangile du dimanche. Ce fut un moment d’échange riche et apprécié par celles et ceux qui y ont participés.
Chaque jour, après une bonne nuit de sommeil, nous nous retrouvions, joyeux, le matin, pour le petit-déjeuner pris en self. Puis nous commencions notre journée par une prière en commun, un refrain, un psaume, un passage de l’évangile du jour, des intercessions, le tout se terminant par la prière du dizain de Sainte jeanne de France. Cette louange matinale se faisait, non pas dans un oratoire ou une chapelle, mais dans un endroit calme de la ville, à l’écart, un parc, un jardin. C’était très agréable de prier le Seigneur dans la Création.
Nous avons passé le samedi matin au Carmel de Lisieux. Au programme : visite du musée, confessions, achat à la boutique, oraison silencieuse et messe à 11h15, suivi de l’office du milieu du jour animé par la petite communauté de six carmélites.
Thérèse à vécu au Carmel de Lisieux du 09 avril 1888 jusqu’à son décès le 30 septembre 1897. C’est là que Thérèse découvre peu à peu le moyen d’aller au Ciel par la « petite voie » toute de confiance et d’abandon à Dieu. C’est là aussi qu’elle découvre sa vocation :  » Ma vocation, enfin je l’ai trouvée, ma vocation, c’est l’amour… Oui, j’ai trouvé ma place dans l’Église, et cette place, ô mon Dieu, c’est vous qui me l’avez donnée » (Ms B 299). Là , elle prie pour la conversion des âmes et pour les prêtres. Le 09 juin 1895, deux ans avant sa mort, elle s’offre à l’amour Miséricordieux pour le salut de tous les hommes. Elle est emportée par la tuberculose à 24 ans en disant : « Je veux chanter en sortant de ce monde : je meurs d’amour » (PN 17).
Le samedi après-midi, nous étions attendus aux Buissonnets à 14h30 pour la visite commentée de la maison de la famille Martin.
Dans cette maison, la famille Martin s’installe en 1877 après le décès de la maman, Zélie. Ce fut « le doux nid de l’enfance » de la petite Thérèse du 15 novembre 1877 au 09 avril 1888, date de son entrée au Carmel.
Nous avons vu, entre autre :
– Au rez-de-chaussée, la cuisine et la cheminée qui évoquent les veillées familiales et la grâce de Noël 1886. Là , Jésus donne à Thérèse la force de surmonter ses faiblesses et de s’ouvrir aux autres.
– Au 1er étage, la chambre où Thérèse fut guérie par le sourire de la Vierge le 13 mai 1883 devant la statue Notre-Dame du Sourire dont l’original se trouve au Carmel au-dessus de la châsse de la Sainte.
Après la visite, nous nous sommes assis dans le jardin des Buissonnets, à l’arrière de la maison, pour discuter entre nous et admirer les différentes variétés de roses.
Le reste de l’après-midi était libre.
A 18h00, la plupart d’entre nous avons prié les premières vêpres de la Solennité de la Sainte Trinité au Carmel. Les carmélites chantent si bien !
Âpres le dîner, pour celles et ceux qui le souhaitaient, nous nous sommes retrouvés à la chapelle Notre-Dame du Sourire, à l’Ermitage, que nous avions réservé pour chanter entre nous l’office des Complies.
Après une bonne nuit de sommeil, le dimanche matin, nous nous sommes promenés dans le beau jardin de l’évêché situé à côté de la cathédrale Saint-Pierre. Ce fut un agréable moment de détente. Puis à 11h00, nous nous sommes dirigés à la cathédrale pour la messe de 11h15 présidée par l’évêque du diocèse, Mgr Jacques Habert, ami des Annonciades. Alors, après la messe, nous avons salué Mgr Habert qui a béni notre Fraternité. Il salue aussi les sÅ“urs Annonciades. Inutile de dire que nous avons rendu grâce pour cette rencontre providentielle. Merci Seigneur !
Nous sommes revenus sur Paris enchantés de notre pèlerinage. Nous réfléchissons dès maintenant à notre retraite de l’année prochaine. Que le Seigneur soit béni pour tous ses bienfaits. A lui haute gloire et louange éternelle !