Elle s’appelait Annie.  Originaire de Bretagne. De son métier,  infirmière. Le 21 novembre 1967, elle entre au monastère de l’Annonciade, à Thiais. Peu avant, elle était allée à Lignières, sur les pas de sainte Jeanne de France avec une amie, future annonciade elle aussi. Ensemble, elles ont fait deux pèlerinages à Lignières, un autre à Lisieux et diverses sorties en région parisienne. Annie a aussi fait connaître à cette amie le pèlerinage Montfortain à Lourdes, si bien que cette dernière sera hospitalière durant neuf années. Cette amie est actuellement moniale au monastère de Alajuela (Costa Rica).
En décembre 1979, elle part au monastère de Villeneuve-sur-Lot.  Dans son nouveau lieu de vie, il lui est confié l’accueil des hôtes, en particulier le foyer de jeunes filles que possède à cette époque le monastère. Les  jeunes l’apprécient beaucoup. Pendant quarante ans, elle donnera à sa communauté le meilleur d’elle-même. En 2018, la communauté de Villeneuve rend officielle sa décision de fermer le monastère – décision longuement mûrie et prise avec courage par chacune des sœurs. C’est ainsi que le 27 juin 2019, sœur Marie-Joël, selon son désir,  revient au monastère de Thiais.
En 1994, elle fêtait ses 25 ans de vie monastique. A cette occasion, une amie du monastère de Villeneuve s’est exprimée. Ainsi elle écrit : « Le témoignage apporté par sœur Marie-Joël, lors de la veillée de prière accompagnant le 25è anniversaire de sa profession religieuses, m’a profondément émue et éclairée sur la présence vivante, aimante et agissante du Seigneur dans nos vies. Dans son témoignage criant de vérité, chacun pouvait se retrouver avec ses propres combats, ses propres doutes, son propre souci d’indépendance ; mais aussi,  chacun pouvait témoigner de la joie de sœur Marie-Joël aujourd’hui, dans cette vie toute  donnée à Dieu. »  A travers ces quelques mots, se dessinent quelques traits de sœur Marie-Joël.
En février 2020, avec deux autres soeurs, elle fêtait ses 50 ans de vie monastique.
Sa dernière maladie a été un réel chemin de croix, vécu dans un silence douloureux, mais souriant.  Les habitués de la chapelle du monastère se rappelleront longtemps de son sourire lorsqu’elle gagnait sa stalle au moment de l’office ou de l’eucharistie. Deux heures avant son départ, un léger sourire a éclairé un instant son visage…. Elle a vécu sa Pâque le 18 octobre 2022.
Quelques semaines après son décès, des anciennes du foyer de jeunes du monastère de Villeneuve-sur-Lot se manifestent. Elles font parvenir au monastère de Thiais, en souvenir de soeur Marie-Noël, son portrait peint par l’une d’entre elles. Magnificat.Â
Très chères soeurs et chère soeur Marguerite Marie,
Notre soeur Marie Joel est, comme elle le disait, entrée dans son éternité.
Je garde d’elle le souvenir de son si chaleureux et souriant accueil.
Elle était la première soeur que l’on rencontrait en arrivant au monastère de Villeneuve sur Lot et sa bienveillance faisant tellement de bien à la retraitante que j’étais.
Je lui avais dit que je viendrai lui rendre visite à Thiais, hélas ma santé ne m’a pas permis de réaliser cette visite, mais j’ai si souvent pensé à elle. Je la porte dans mon coeur comme les soeurs de Villeneuve sur Lot.
Je ne doute pas que soeur Marie Joel soit dans la lumière du Ciel.
Très affectueusement à vous mes soeurs.
Florence
Sincères condoléances à la famille et à la communauté de Thiais comme celle de Grentheville abritant quelques unes de ses consoeurs. Je garde un souvenir ému de soeur Marie Joëlle qui nous accueillait à Villeneuve sur Lot. Je garde la mémoire d’une personne chaleureuse et amicale, drôle et gentille, souriante et pleine de charme. Je suis heureuse qu’elle ait trouvé la paix et le repos auprès de son époux, Jésus Christ notre sauveur. Mes prières s’adressent à elle et à la communauté. Je pense aux sÅ“urs Marie Dominique et à la mère ancelle de Grentheville.
Mes pensés les plus affectueuses
Sandrine Augereau Salaun